La santé en prison. En 1994, la prise en charge sanitaire des détenus est transférée de l’administration pénitentiaire au service public hospitalier
Quels sont les problèmes de santé majeurs des prisonniers ?
- La surpopulation et la promiscuité favorisent la propagation des maladies infectieuses. Par exemple, les détenus sont souvent la proie de maladies contagieuses telles que le choléra, la gale, la tuberculose, la dysenterie, etc.
- Pourquoi il est difficile de soigner en milieu carcéral ?
- Les prisons sont des huis-clos où tout s’exacerbe. Le bruit, la tension permanente, l’instabilité des humeurs et la pression des patients finit par éprouver les soignants. « Ils nous demandent d’être toujours présents et dans l’empathie.
- Comment se passe les repas en prison ?
- Certes, l’administration pénitentiaire distribue gratuitement deux repas et une collation par jour, mais les quantités sont parfois insuffisantes et la qualité de la nourriture médiocre et déficiente en produits frais. Un kit d’hygiène est fourni à l’arrivée en prison, mais il n’est pas toujours renouvelé.
- Quel est la pire prison en France ?
- Tout va bien à Rennes-Vezin. En 2022, en France, plus de 72 000 détenus écroués se partagent à peine 61 000 places. En 2022, en France, il y a près de 2 000 matelas au sol et autant de personnes qui y dorment, parquées à deux, à trois, à quatre dans des cellules de 9 m2.
- Comment sont traités les prisonniers ?
- Tous les détenus sont traités avec le respect dû à la dignité et à la valeur inhérentes à l’être humain.
- Les personnes détenues
- Pour un accès équitable aux soins et à la protection sociale équivalent à celui de la population.Les personnes placées sous main de justice – dont les personnes détenues – doivent avoir accès à une qualité et une continuité de soins identiques à celles de la population.
- En 20 ans, leur prise en charge médicale et sociale a connu de profondes évolutions : depuis 1994 et la réforme du système de soins en milieu pénitentiaire, celle-ci est assurée quasi exclusivement par le service public hospitalier.
Cela nécessite la mise en place d’une organisation spécifique conciliant la dimension sanitaire et la mission de surveillance/sécurité. - Les acteurs pénitentiaires doivent établir une coopération étroite, dans le respect de leurs attributions mutuelles, avec un objectif commun : l’amélioration constante de la santé des personnes détenues.
- Une stratégie pour la santé des personnes placées sous main de justice, pilotée par le ministère chargé de la santé, a été lancée en étroite collaboration avec la chancellerie.
- Dans une démarche collaborative et pérenne, elle fixe les priorités de travail d’une équipe projet interministérielle dédiée et de groupes de travail associant les acteurs régionaux et locaux, institutionnels et associatifs.
- En milieu carcéral, malgré des améliorations déjà notées sur le dépistage et les soins, la coordination de tous les acteurs est essentielle pour faire progresser la santé mentale et la prévention du suicide, pour maintenir la lutte contre les addictions, pour renforcer la continuité et la permanence des soins ou encore l’accès aux droits.
- La promotion de la santé doit également être au cœur des travaux menés, à la fois pour les personnes détenues et pour les personnes placées sous-main de justice en milieu ouvert.
- Cette amélioration est un vrai défi : elle nécessite de tenir compte de la situation de santé particulière des personne placées sous main de justice et de remédier à des pathologies parfois aggravées par la vie en établissement pénitentiaire
- : VIH, hépatites et addictions, santé mentale, suicide, maladies chroniques ou bucco-dentaires… Sans oublier de s’adapter au contexte du monde carcéral et à ses contraintes, notamment de sécurité mais aussi d’intimité et de respect de la vie privée.
- Pour intégrer ces situations particulières ainsi que les nombreuses dispositions législatives et réglementaires intervenues ces 10 dernières années – notamment sur les soins en santé mentale, les addictions, les infractions à caractère sexuel, la prévention du suicide – les ministères chargés de la santé et de la justice mettent à disposition un guide de référence sur le sujet.
- Destiné à tous les intervenants en milieu pénitentiaire, ce guide aborde en 4 chapitres l’organisation des structures de prise en charge, l’exercice des personnels soignants, les droits sociaux des personnes détenues et les spécificités sanitaires de leur accompagnement.
- La publication du guide méthodologique représente l’un des aboutissements du plan d’actions stratégiques 2010-14 relatif à la politique de santé des personnes placées sous main de justice, issu de la politique pénale initiée par la loi pénitentiaire de novembre 2009.