À la prison de la Santé, les personnes détenues s’évadent… avec la parole !
« C’est l’endroit que je préfère dans l’établissement ! » À chaque fois qu’il se rend à la médiathèque Robert-Badinter, Bruno Clément-Petremann est subjugué. Ce centième atelier, le directeur de la prison de la Santé ne l’aurait loupé sous aucun prétexte. Dressé devant plusieurs centaines de DVD, il évoque même son aspiration d’un ton jovial :
« Je vais passer plus de temps ici que dans mon bureau ! »
Une fois par semaine, des ateliers de conversation sont organisés au sein du seul centre de détention intra-muros de la capitale. Ces rendez-vous sont le fruit d’une convention entre les bibliothèques de la Ville de Paris, le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) et l’association Lire pour en Sortir. « C’est une collaboration chaleureuse, humaine et républicaine, décrit Alexandre Duval-Stalla, président de cette dernière. Quand on atteint la barre des 100 ateliers, on se dit que le travail a payé. »